Nous avions pointé la tendance actuelle il y a deux mois, dans l’éditorial de notre numéro de février, elle semble clairement se confirmer en ce numéro d’avril : le monde de la simulation de vol traverse une période très calme, trop calme même… A regarder les extensions parues récemment ou à paraître, on constate que les développeurs mettent l’accent sur les scènes et décors complémentaires. Les machines volantes, elles, semblent curieusement être délaissées, et ce autant par les éditeurs commerciaux que par les développeurs indépendants.
Se pose alors une question pour l’avenir de notre discipline : le filon de Flight Simulator est-il épuisé ? Nous étions habitués à une nouvelle mouture tous les deux ans, avec son cortège d’add-on nouveaux ou mis à jour. Peut-on croire que tout a déjà été modélisé ? En matière d’aviation commerciale moderne, c’est presque vrai, on dispose des flottes complètes de Boeing, Airbus et consorts. En aviation légère, le constat est presque le même : Cessna, Piper et autres constructeurs spécialisés ont vu leurs modèles réels adaptés à FS. Et le constat peut même se transposer aux scènes, tant celles que nous voyons encore apparaître se montrent de plus en plus spécialisées. Avez-vous remarqué que quasiment toutes les îles perdues du Pacifique sont désormais reproduites en virtuel ?
Nous ne pouvons cependant croire que FS a atteint ses limites de développement. Les avions anciens ou exotiques méritent l’intérêt des simmers – et par conséquent des éditeurs. Des scènes importantes peuvent encore voire le jour, quitte à être moins détaillées que certains aéroports : c’est le pari intéressant qu’avait fait FS Altitude, que nous ne pouvons qu’encourager. Et que le petit monde de la simulation ne s’inquiète pas : si jamais Flight Simulator devait succomber à l’immobilisme, il reste toujours X-Plane en solution alternative, un espoir pour tous les passionnés de vol virtuel comme pour les créateurs d’extensions. Patientons, l’avenir nous réservera forcément des surprises !
Emmanuel Blanchard