Il ne vous aura pas échappé que Micro Simulateur vient de souffler ses vingt bougies… Nous n’avons néanmoins pas voulu vous assommer avec ce petit événement. D’une part parce que l’auto-congratulation n’est pas notre spécialité (et les lecteurs s’en lassent rapidement) ; d’autre part nous avions déjà fait un numéro spécial pour notre édition 200 (en septembre 2010), nous n’allions pas refaire l’historique du magazine et vous retracer toutes les évolutions de la simulation. C’est une petite note de nostalgie qui remplace tout ceci, entre les souvenirs de votre serviteur et ceux du fondateur de Micro Simulateur, que nous remercions au passage pour sa gentillesse et sa disponibilité.
Le hasard fait que ce 20e anniversaire tombe au moment de la publication par Microsoft de Flight, qu’on attendait comme le successeur à FS X. Las, les premiers avis d’utilisateur font plus état d’une profonde déception que d’un enthousiasme débridé. La gratuité promise n’est finalement qu’un argument promotionnel pour convaincre les débutants de se mettre à la simulation et ensuite d’acheter les extensions, ces dernières devenant rapidement indispensables pour éviter de voler en rond à Hawaï. Est-ce pour autant qu’il faut ignorer le dernier-né de Microsoft ? Ce serait une double erreur. Tout d’abord Flight vient de paraître, nul ne sait exactement dans quelle voie le programme va évoluer, et à lire les commentaires « fleuris » (doux euphémisme) qui envahissent Internet, il n’est pas impossible que Microsoft revoie sa copie et redresse le tir. Ensuite, 20 ans de simulation nous ont bien appris une chose, c’est qu’il est impossible de prévoir le futur. Il y a dix ans seulement, personne n’aurait misé sur Google ou FaceBook ! Ne plaçons donc pas trop d’espoirs dans Flight. La simulation comme la nature a horreur du vide, et si ce logiciel ne rencontre pas son public, faisons confiance à d’autres développeurs pour nous réaliser un digne simulateur d’avenir. Qui sait, nous en reparlerons peut-être avec nostalgie dans vingt ans !
Emmanuel Blanchard