Paradoxe : c’est ce qui exprime le mieux la situation des utilisateurs de Flight Simulator X en 2014. D’un côté les extensions sont toujours plus perfectionnées, plus proches de la réalité. Ce n’est pas que l’aspect graphique qui est concerné, on parvient désormais à reproduire tous les systèmes embarqués (et leur fonctionnement), et même à retranscrire les étapes de préparation de vol jusqu’à la visite de l’appareil et son entretien. La simulation de vol ne se résume plus seulement à bouger un manche à balais pour constater ce qui se passe à l’écran, mais à raisonner comme le fait un vrai pilote. Dans le présent numéro, le test du Piper PA28 Cherokee accompagné du module Accu-Sim publié par A2A Simulations est emblématique de cette tendance à toujours se rapprocher de la réalité du terrain. D’autres éditeurs suivent ce chemin : on pense aux liners de PMDG ou Majestic Software, aux décors toujours plus précis… Même X-Plane s’y met, en devenant un support pour des applications de niveau professionnel. C’est le cas de l’Airbus A320 de QPAC, qui n’était pas destiné initialement à devenir une extension payante mais juste un support de développement pour ingénieurs.
Et le paradoxe, dans tout ça ? C’est que FS X a atteint ses limites structurelles. Conçu il y a huit ans déjà, alors que 3 Go de mémoire en 64 bits était le summum imaginable et que les bibliothèques d’extensions étaient encore basées sur ce qui se faisait dans FS 9, il se sent désormais à l’étroit. Mais peut-on vraiment le blâmer ? Ce serait comme reprocher à une voiture des années 40 de ne pas respecter les normes antipollution actuelles ! Alors dans l’attente d’une hypothétique relève, les utilisateurs doivent se contenter de compromis entre la qualité des extensions et les capacités du logiciel. Ne boudons pas notre plaisir pour autant, malgré ses limitations FS X est encore en mesure de nous procurer de très bons moments… Et le contenu de ce numéro estival devrait vous en convaincre !