Le blog de la rédaction - MicroSim

Nous avions déjà évoqué dans nos pages les incertitudes au sujet d’un successeur valable à ce vénérable FS X : pour son septième anniversaire, le simulateur de Microsoft a beau avoir atteint l’âge de raison, n’est-il pas un peu dépassé ? Il semblerait au contraire que l’on assiste à un renouveau de ce produit. Même après des années d’usage intensif, il est encore en mesure de nous surprendre. Pour être honnête, ce n’est pas tant le logiciel en lui-même qu’il faut féliciter, plutôt les éditeurs tiers qui rivalisent d’ingéniosité pour repousser sans cesse le niveau de réalisme et le plaisir d’utilisation. Les décors pas défaut paraissent trop uniformes ? FTX Global (ou GEX, ou autres) permettent de donner un peu plus de cohérence au monde virtuel (contrairement aux scènes ponctuelles qui ne concernent qu’une région donnée). Les avions en standard sont trop simplifiés ? Des spécialistes fournissent désormais des extensions qui dépassent le stade du jeu pour rivaliser avec des applications pour la formation des professionnels. C’est le cas du Beech 200 de Flight 1 présenté ce mois-ci dans nos pages, mais on pourrait évoquer le MJC-8 (MS 233), ou le tout nouveau B777 de PMDG, ou encore le petit C172 avec le module AccuSim de l’éditeur A2A Simulations.

Certes, affublé de telles extensions, FS X n’est plus vraiment un logiciel bon marché et capable de fonctionner sur des configurations modestes. Mais il est surprenant qu’il parvienne à évoluer dans le sens de la professionnalisation alors que la mode serait aux consoles de salon, aux jeux d’arcade simplifiés (on pense à Microsoft Flight, l’échec cuisant de 2012 !) et aux applications pour tablettes. On assiste presque à une renaissance de FS X, comme une version 2.0 qui comblerait les lacunes de la mouture originale. Même si aucun FS 11 digne de ce nom ne pointe le bout de ses hélices, il est encore trop tôt pour remiser FS X au placard. Et c’est finalement très encourageant pour la suite !

Au moment où nous rédigeons ces lignes, le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace du Bourget accueille ses premiers visiteurs – et accessoirement fait défiler ses vols de démonstrations à quelques centaines de mètres des fenêtres de notre rédaction. Plus d’un siècle après les frères Wright, après les exploits de Louis Blériot ou de Roland Garros (qui était il y a peu à l’honneur de l’actualité mais pour bien d’autres raisons que l’histoire aéronautique !), l’aviation continue à fasciner petits et grands. Quand bien même le contexte économique morose (c’est un euphémisme) n’invite pas à la rêverie, quand les implications environnementales remettent en cause le transport aérien, et même si les polémiques sur la sécurité des passagers ne cessent de croître (lire absolument « Ces avions qui nous font peur » par François Nénin chez Flammarion), l’évocation du pilotage reste toujours nimbée d’un mystère envoûtant. Et ce ne sont pas les aventuriers des années 30, vainqueurs de trophées à bord des petit Beechcraft D17, qui nous contrediraient : que pourraient-ils penser aujourd’hui devant les géants A380 ou B787, ou face aux luxueux bizjets (tel l’Eclipse 550) qui ont remplacé les limousines rutilantes dans le cœur des grands de ce monde ? Surtout, pouvaient-ils seulement imaginer que l’on pourrait en prendre les commandes sans quitter le sol grâce à la simulation ? La magie de notre disciple réside aussi dans ces croisements improbables de différentes époques dans le même espace aérien.

Cette aventure de l’aviation simulée se poursuivra bientôt puisque nous pouvons déjà vous communiquer les dates du prochain Mondial de la Simulation, au Bourget cette fois encore : l’édition 2013 (huitième du nom) se tiendra du 27 au 29 septembre 2013 et profitera des salles d’exposition rénovées. Mais nous vous donnerons bien plus de détails le mois prochain !

C’est le printemps !

Les jours rallongent, le soleil brille (surtout après une période hivernale qui n’en finissait pas – du moins en France métropolitaine), les arbres refleurissent… Un peu d’air fait du bien ! Mais paradoxalement ce numéro de mai fait la part belle au mauvais temps : nuages et précipitations dans nos pages pratiques, un plan de vol au-dessus de la couche. Nous vous proposons même une incursion en Alaska du sud qui malgré son caractère méridional n’a rien d’une destination propice aux plaisirs balnéaires ! C’est là une des magies de notre loisir : recréer de toutes pièces des conditions variées dans n’importe quel lieu. Depuis le temps que des confrères curieux attachés à d’autres rédactions défilent dans notre salle de test pour comprendre de quoi traite le magazine, nous avons constaté qu’une des meilleurs illustrations des possibilités de la simulation consiste à paramétrer devant leurs yeux une tempête de neige au Sahara ou un orage tropical en Islande. Faites-en l’expérience auprès de néophytes : affirmer que l’on a sous les doigts toutes les commandes d’un Airbus ou d’un Boeing ne provoque souvent qu’un regard sceptique parfois teinté d’incrédulité ; afficher le cockpit virtuel du liner déclenche systématiquement la phrase « oh mais je n’y connais rien, je ne peux pas juger ». En revanche, jouer avec une météo réelle que l’on modifie à l’envi est une des meilleures illustrations des capacités de nos logiciels favoris, ce qui excite immédiatement la curiosité du nouveau venu. Et nous sommes prêts à parier qu’aucun développeur n’avait pensé à cette approche pour découvrir ce qu’est la simulation !

Vous découvrirez aussi dans ce numéro de mai le second épisode de notre chronique « Vie secrète d’une rédaction ». Le premier volet ayant reçu un accueil favorable, nous pourrions être amenés à en faire une rubrique récurrente (sans toutefois être systématique). Vos avis sont bienvenus !

Giboulée : nom féminin, averse de pluie soudaine suivie d’une éclaircie. Si ce terme est intimement lié au mois de mars où, sous nos latitudes, l’alternance climatique est de mise, il est tentant de faire l’analogie avec le contenu de ce numéro. Prenons l’exemple du Boeing 777 : la version X-Plane est une réussite (l’éclaircie) et se démarque de la version pour FS X un peu bâclée (l’averse). Or au sein de cette dernière, on a apprécié le niveau graphique remarquable (l’éclaircie), mais de grosses lacunes en systèmes embarqués (l’averse). Le concept pourrait être développé pour d’autres sujets : RaceRoom Racing Experience est un logiciel très réaliste et précis (éclaircie) mais au modèle financier encore nébuleux (averse). Nous vous laissons le soin de poursuivre ce petit jeu des alternances sur tout le numéro !

Autre alternance : la tradition et la modernité. Depuis quelques temps Micro Simulateur évolue par petites touches successives (voir notre chronique en page 24) et ce mois-ci nous accueillons pour la première fois dans nos pages d’actualité la « Sélection freeware du mois ». Cette page a pour modeste vocation de vous présenter quelques réalisations gratuites dignes d’intérêt, quand bien même elles n’ont pas pu figurer dans nos pages de tests. Précisons que cette sélection n’a aucune prétention exhaustive ni qualitative, elle n’a qu’un objectif informatif. Elle permet aussi de rendre hommage à tous les créateurs indépendants qui publient des sujets peu abordés par les éditeurs commerciaux : prototypes, appareils historiques, curiosités volantes oubliées… Il ne faut pas oublier que ces passionnés jouent un rôle non négligeable dans la diffusion de notre discipline, au moins au même titre que les professionnels du développement. C’est là la magie de la simulation : réunir toutes sortes d’utilisateurs autour d’une même passion. Alors rendez-vous chaque mois pour cette nouvelle sélection !

2013, bonne année !

Comme il est de coutume, saluons ce début 2013 par nos meilleurs vœux à l’attention de tous les simmers ! Certes ce n’est guère original, mais croyez-nous, c’est profondément sincère. D’autant plus que le simple fait de lire ces lignes signifie que la fin du monde annoncée par quelques originaux hystériques n’aura pas eu lieu – nous n’en avons jamais douté, puisque nous avons préparé ce numéro de janvier. Vous avez donc en mains la preuve qu’il ne faut pas céder aux délires des devins, astrologues et autres colporteurs de futur en boîte !

Malgré tout… On ne peut s’empêcher de penser à l’avenir. Et pour 2013, il ne semble pas que de grands projets soient sur les rails. Certes on peut prévoir un Armed Assault III qui connaît quelques soucis avec la diplomatie internationale (voir p. 20), on subodore aussi quelques nouveautés du côté de la famille DCS. Mais pour un hypothétique successeur viable à FS 2004 / FS X, rien en vue. L’expérience a néanmoins démontré que les surprises viennent de là où on ne les attend pas. X-Plane 10.10 avec sa nouvelle interface a marqué quelques points et sera amené à occuper plus de place dans nos pages, ne serait-ce grâce à ses capacités à faire voler des appareils moins conventionnels que la série Flight Simulator. Nous avons inauguré cette façon de voir les choses avec un article sur le SR-71, une affaire à suivre. L’année qui débute s’annonce aussi sous le signe des périphériques portables, tablettes et autres accessoires. S’il n’est pas question pour nous de piloter un avion sur un tel matériel, l’offre d’applications associées ne cesse de croître, depuis les instruments déportés jusqu’aux cartes de navigation. Nous nous pencherons sur le sujet, tests à l’appui. Enfin Windows 8 sera largement au cœur des débats, puisqu’il va lentement s’imposer comme l’ont fait avant lui XP ou Seven. L’année 2013 s’annonce donc chargée, pas de répit pour notre équipe, après le réveillon il faut se remettre au travail !