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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 08:53
On connaissait déjà la fonction pédagogique de la simulation, celle qui permet d'apprendre à piloter. Il n'y a plus de complexe à assumer sa découverte du pilotage sur un ordinateur, une pratique naguère assimilée à un simple jeu par certains, et qui aujourd'hui acquiert enfin une reconnaissance légitime. Oui, la simulation est un outil d'apprentissage et de découverte, oui elle permet d'économiser quelques heures de vol pour comprendre les rudiments du pilotage ou de la navigation.
Mais avec ce numéro, nous avons approfondi un autre aspect pédagogique, moins évident mais aussi passionnant. Car la simulation est aussi le moyen de voyager dans le temps, de découvrir et de manipuler (fût-ce virtuellement) des matériels qu'on ne retrouve plus aujourd'hui que dans des musées. Que ce soit le P-38 de Saint-Exupéry, l'Avenger de la Navy, la Caravelle qui fit les beaux jours du transport civil français, le Mirage IV des FAS, combien d'appareils emblématiques ont quitté définitivement l'azur pour rester cloués au sol ? Les voici qui reprennent du service dans leurs déclinaisons virtuelles. Ce qui offre, outre la possibilité de les admirer dans leurs formes et leurs décorations, l'occasion de découvrir une instrumentation disparue, des procédures abandonnées, bref d'autres philosophies d'utilisation. En cela, la simulation devient une mémoire virtuelle, un moyen de comprendre une autre époque, une autre façon de piloter. Félicitons au passage tous ces développeurs qui nous offrent cette possibilité de voyage temporel. Le vieux rêve du déplacement dans l'espace et dans le temps est enfin devenu réalité... sans les risques !
Emmanuel Blanchard
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31 juillet 2008 4 31 /07 /juillet /2008 08:03
L'été se poursuit, et avec cette période de l'année si propice au farniente nous vous avons trouvé quelques moyens de voyager hors des couloirs aériens habituels. Pour les longues distances, prenez l'A380, aucune destination lointaine ne lui résiste (pour peu que les aéroports puissent accepter un tel géant !). Pour les lignes intérieures, essayez le Boeing 757 ; plutôt amateur de tourisme, pourquoi ne pas tenter une excursion en Pilatus PC-12 pour visiter la Corse ou passer quelques jours dans la Creuse ? Les scènes et add-ons présentés dans ce numéro vous laissent le choix des destinations et des moyens de vous y rendre.
Certains auront peut-être remarqué la place grandissante qu'occupe FS X dans le monde des add-ons. Il semble enfin que la dernière version du simulateur soit arrivée à maturité. D'une part parce que les PC ont gagné en puissance depuis la sortie initiale du logiciel et peuvent désormais le faire tourner sans trop de problème. Ensuite parce que le SP2 est désormais correctement exploité par les éditeurs et, malgré ce qu'il laissait penser à sa sortie, il se montre plutôt efficace pour améliorer les performances de FS X. Enfin les extensions prévues uniquement pour FS X parviennent à exploiter les caractéristiques de cette mouture si particulière. Cela sonne-t-il pour autant le glas de FS 2004 ? Rien n'est moins sûr, à lire votre courrier qui prouve que vous êtes encore nombreux à plébisciter ce simulateur, impression confirmée par les multiples add-on encore compatible avec un logiciel qui va bientôt fêter ses cinq ans - une éternité dans le monde de la simu ! Pourquoi dès lors choisir entre un simulateur ancien mais ayant fait ses preuves d'un côté, et de l'autre un logiciel qui parvient seulement après deux ans à séduire le public ? Les deux cohabitent parfaitement, autant en profiter !
Quant à l'équipe de Micro Sim, elle va mettre à profit le mois d'août pour vous concocter un numéro de rentrée plein de surprise. Alors rendez-vous en septembre !
Emmanuel Blanchard
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27 juin 2008 5 27 /06 /juin /2008 07:56
Après un printemps plutôt pluvieux, voilà juillet et sa période de congés tant attendus. L'occasion pour nous de vous proposer quelques destinations idéales pour s'évader un peu : tout d'abord deux aéroports ibériques, Madrid et Lisbonne, pour une virée au soleil. Plus loin de nous, avant un mois d'août riche en événements sportifs, la Chine reste à explorer. Nous avons fait le point sur les différents sites qui accueilleront les JO, histoire de préparer les pilotes virtuels aux transferts des équipes sportives - et des nombreux touristes - sur les différents lieux des compétitions. Pour tous ces vols intérieurs, le Fokker annoncé par Digital Aviation est une solution de choix qui permet des trajets rapides et sûrs. Même X-plane s'y met, puisque avec la dernière version de Goodway, chacun pourra préparer soigneusement ses virées estivales. Et si voyager en avion ne vous tentait pas trop, vous pourrez toujours visiter les Etats-Unis à bord de l'un de ces mythiques gros camions qui sillonnent jours et nuits les highways grâce à Truck Road Simulator. Voire visiter notre musée de l'automobile virtuelle en découvrant les nombreux mods destinés à rFactor et reprenant les fleurons de la compétition tricolore. Les destinations et des moyens de déplacement variés de ce numéro devraient permettre à ceux qui ne partent pas en vacances de profiter un peu de l'été, fût-ce virtuellement !
N'oubliez pas non plus la sortie de notre hors série spécial militaire : les inconditionnels du combat aérien y trouveront des conseils sur l'art de la chasse et les moyens de contrer la menace des missiles antiaériens. De nombreuses heures de vol en perspectives, que ce soit dans le hors série ou dans ce numéro de juillet ! Quant à l'équipe de Micro Sim, elle ne prend pas de vacances et vous donne rendez-vous le mois prochain, avec encore plus d'évasion au programme !

Emmanuel Blanchard, rédacteur en chef
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17 juin 2008 2 17 /06 /juin /2008 09:21
Un hors série polémique ?
Militaire, pas militariste !

La différence entre ces deux termes peut paraître subtile, elle est pourtant lourde de sens. La simulation militaire est bien loin d'être la glorification de la violence qu'y voient certains.
Par Emmanuel Blanchard

Un condensé de simulation aérienne militaire, voici le menu de ce hors série 2008 de Micro Simulateur. Aérienne essentiellement car l'actualité dans le domaine est plutôt morose, entre les sorties de nouveautés sans cesse reculées et les projets avortés. L'aviation demeure le secteur qui survit le mieux, non parce que de nouveaux logiciels viennent renouveler le genre, mais parce que la communauté des pilotes virtuels reste la plus active. Comme vous le verrez plus loin, la simulation militaire semble faire une pause - du moins chez les éditeurs. Certains de nos lecteurs s'en étonnent. Pourtant, du point de vue des concepteurs de logiciels, la raison est simple : réaliser une simulation réaliste impose un travail graphique irréprochable, une modélisation virtuelle complexe, bref un travail titanesque. Or le retour sur investissement risque d'être décevant. Ne nous leurrons pas : quel pourcentage des personnes s'adonnant aux jeux vidéo (au sens très large : arcade, simulation, PC, console de salon...) est réellement prêt à assimiler les 500 pages du manuel de vol (simplifié) d'un F-16, ou se sent d'attaque pour passer systématiquement deux heures derrière son écran pour reproduire une offensive au sol, une mission sous-marine ou un vol de reconnaissance ? Deux, peut-être trois pour cent ? En face, les jeux rapides, qui ne nécessitent pas une intense réflexion ou un long apprentissage, collent plus aux attentes du public. Quant on sait que GTA 4, jeu d'aventure pour console, s'est vendu à cinq millions d'exemplaires dans le monde lors de sa première sortie, on comprend que les éditeurs préfèrent se tourner vers se marché plus lucratif que vers une simulation poussée qui ne séduirait qu'une poignée d'utilisateurs.
Mais il semble qu'il y ait un autre frein au développement de la simulation militaire. Récemment, un de mes proches découvrant le planning de publication de Micro Sim s'étonnait de ce thème abordé par un hors série. Je lui expliquai que ce domaine était très prisé des lecteurs (à défaut d'être prisé par les éditeurs, voir plus haut !). Alors la sentence finale et sévère lui échappa des lèvres « Comme ça, tu glorifies la guerre dans ton canard ? Tu me déçois ». Condamnation sans appel, que certains d'entre vous auront sans doute déjà entendue. Ce qui mérite quelques explications...

Jeux violents ?

Il est de bon ton dans certains milieux de critiquer les jeux vidéo (au sens large, encore une fois) en n'y voyant qu'une débauche de violence qui détournerait notre belle jeunesse d'une vie saine. Première objection : il y a violence et violence. Nous ne pouvons nier que certains jeux fassent preuve d'un goût douteux en promouvant dans certains cas (moins qu'on ne le croit souvent) la violence gratuite. Mais il est de la responsabilité des éditeurs et des acheteurs de faire la part des choses entre le virtuel et le réel (voir l'éditorial de notre précédent hors série). Imputer aux seuls jeux vidéo les dérives d'un monde en crise est un raccourci simpliste que des journalistes, hommes politiques ou personnalités bien pensantes n'hésitent pourtant pas à emprunter.
Observer la guerre sur son PC, cela dépasse le simple stade du jeu. D'abord, comme on l'a vu plus haut, parce que l'investissement personnel est important. On ne prend pas les commandes d'une machine de combat complexe, quel que soit son milieu d'évolution (air, terre, mer) sans avoir lu plusieurs dizaines de pages de manuels. On ne se lance pas dans une mission SEAD (voir page 28) sans savoir comment fonctionne un SAM, comment on peut le combattre... Ou bien si on le fait, la mission ratera forcément, on s'énerve et le simulateur finit dans sa boîte, sur une armoire, avec l'estampille infamante « injouable ». Tout comme la simulation civile qui tend à reproduire au mieux les contextes et les modèles de comportement, les simulations militaires visent le réalisme poussé, ce qui peut déplaire aux adeptes du « je veux jouer vite et bien ».

Apprentissage

Mais il est un autre aspect plus subtil qui fait que les simulateurs militaires ne peuvent être accusés de promouvoir la violence. Cet aspect, c'est leur nature même. Qu'ils soient des réalisations professionnelles (destinées à l'entraînement d'équipages réels) ou juste destinés à une utilisation sur un ordinateur personnel, les logiciels de ce type visent un seul objectif : l'efficacité. Et tout militaire - ou tout cadre d'entreprise - vous le dira, le principe de l'efficacité, c'est de produire un résultat voulu avec le minimum de dépenses et de pertes. La simulation militaire procède bien de cet état d'esprit : il n'y a aucun intérêt à y massacrer des civils, à y anéantir des convois de navires de passagers, à y procéder à des opérations purement gratuites qui mettent en péril ses propres forces. Au contraire, on y apprend à maîtriser au mieux le matériel délicat, on y découvre les tactiques et les équipements en usage dans les forces armées (c'est d'autant plus vrai pour les simulateurs développés par des spécialistes travaillant pour les militaires : Sonalyst et Dangerous Waters, les développeurs d'America's Army ou de Steel Beasts 2...). On y comprend pourquoi on agit de telle ou telle manière, avec une économie de moyens imposée (les munitions coûtent cher, le ravitaillement est aléatoire). Bref on est très loin du concept abêtissant du « je tire - je tue - je marque des points » que certains se plaisent à critiquer. Et nul doute qu'une pratique sérieuse de la simulation par les vrais militaires pourrait limiter ce qu'on appelle pudiquement les dommages collatéraux - traduisible en langage courrant par massacre de civils.
En cela, la simulation militaire revêt un aspect sinon pédagogique, au moins utile pour comprendre que la guerre n'est pas un jeu. C'est un univers cruel, sanglant et redoutable, nullement un terrain d'amusement. Il n'est absolument pas question pour nous de la glorifier ou de l'excuser : uniquement de faire en sorte qu'elle soit mieux comprise... pour être mieux évitée.

Emmanuel Blanchard - Rédacteur en chef

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 06:31
Le calendrier a ses raisons que la raison ne connaît point... Ainsi, ce mois-ci ce sont trois appareils estampillés De Havilland qui font leur apparition dans nos pages. Le Vampire est le dernier vrai succès de l'avionneur britannique, avant qu'il n'ait été intégré à British Aerospace. La filiale canadienne connut néanmoins plus de succès après guerre avec des appareils civils qui ont marqué l'histoire de l'aviation. Le Otter (ici pour X-Plane) et son successeur le Twin Otter (pour FS X) sont devenus les camionnettes de l'air : deux avions polyvalents, pour le transport de passagers ou de fret, pouvant recevoir à l'envi des roues, des skis ou des flotteurs, et possédant d'intéressantes capacités d'atterrissage et de décollage court... Voilà bien ce qui nous séduit dans le cadre de la simulation. On peut grâce à ce type d'appareil explorer le monde virtuel, quel que soit le simulateur, tout en conservant un haut niveau de réalisme et un respect des procédures en vigueur. On pourra même utiliser l'un de ces deux appareils pour refaire le trajet Dreux-Dinard présenté dans notre partie Plan de vol.
Mais les autres pilotes ne sont pas en reste. Les inconditionnels des liners se frotteront au 757 de Captain Sim, les débutants curieux se tourneront plutôt vers les Airbus de Just Flight, plus accessibles. Les nostalgiques retrouveront le petit Waco F2 dont la seule faute fut d'être construit avant guerre et de subir de plein fouet l'évolution rapide de l'aviation. Quant aux pilotes d'essai en herbe, ils se frotteront au X-15 dont les performances restent à ce jour inégalées. Pilotage toujours mais plus terre-à-terre avec une explication des techniques de freinage pour GT, à mettre en œuvre sur les jolis circuits présentés dans Simu'Loisir. Bref, si en mai on fait ce qu'il nous plaît, en juin on va toujours plus loin !
Emmanuel Blanchard
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26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 09:58
Il y a un an et demi de cela, bien des spécialistes avaient rédigé un avis de décès pour FS 2004 : un logiciel de trois ans d'âge, qui ne pouvait pas rivaliser avec son successeur, ce dernier étant forcément à la pointe de la technique. FS X devait révolutionner les graphismes, pousser le réalisme à son maximum et permettre à tous de tenter l'expérience ultime de la simulation de vol. Bilan après 18 mois : il n'en est rien. La gourmandise de FS X est toujours la même, malgré deux Service Pack (dont le deuxième peine encore à séduire les utilisateurs, non sans raison !). Et en face, FS 2004 est encore disponible dans les bacs, en collection économique. Les éditeurs commerciaux et développeurs indépendants persistent à publier des extensions pour un logiciel de 4 ans, une éternité en informatique, et les utilisateurs continuent de plébisciter l'ancêtre. Preuve, s'il en fallait encore, qu'il ne sert à rien de chercher à remplacer à tout prix une solution déjà fort satisfaisante. Une leçon à retenir pour Microsoft et Ace Studio, qui oeuvrent déjà au successeur de FS X. D'autant que X-Plane (8 et 9) séduit de plus en plus de monde dans le milieu de la simu, et pas que des vieux habitués !
Il faut donc se faire à l'idée qu'en matière de simulation, comme dans bien d'autres domaines, il y a des classiques, des produits qui marquent et séduisent les utilisateurs au-delà des effets de mode, et parviennent à dépasser l'espérance de vie normale d'un logiciel (estimée à deux ans). Le petit rFactor, naguère considéré comme marginal, connaît le même engouement : encore et toujours de nouveaux mods pour le simulateur de course, à tel point que même des pilotes professionnels se retrouvent sur des championnats virtuel. C'est ainsi le cas pour le Champ Kart 2008 à découvrir dans ce numéro. On pourra aussi citer Strike Fighters qui donne lieu dans nos pages à une nouvelle déclinaison sous la forme de Wings over Israël. Décidément, même en simulation, on ne change pas une équipe qui gagne !
Emmanuel Blanchard, rédacteur en chef
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31 mars 2008 1 31 /03 /mars /2008 09:39
Le monde de l'édition de logiciels semble connaître une étonnante mutation. D'un côté nous avons les développeurs historiques, réunis sous les bannières de grands éditeurs, qui nous produisent régulièrement une moisson d'add-ons variés. Or nous avons souvent été perplexes devant certains produits ainsi distribués dans les réseaux classiques : logiciels mal finis, documentation imparfaite, génération de bugs à la pelle... De quoi regretter son achat ! En face, la légion des développeurs indépendants et passionnés ne cesse de nous surprendre. Eux qu'il était de bon ton de prendre de haut en les qualifiant d'amateurs, parviennent à réaliser des extensions de toute beauté, et parfois encore plus hardcore que les produits commerciaux les plus réputés (voir notre test du Tupolev 154M). Le gratuit serait-il la voie de la perfection ? L'affaire se complique encore quand des logiciels ouverts comme X-Plane voient apparaître des extensions payantes (dont le tarif est parfois tout à fait justifié en regard de la qualité, comme la scène Inside Passage présentée en page 44 de ce numéro) alors qu'ils avaient bâti une partie de leur réputation sur la gratuité des extensions. Le gratuit devient payant, le payant est moins bien que le gratuit... L'adepte du virtuel risque de se perdre un peu dans ces considérations qui ramènent à la réalité ! Dans ce contexte, notre tâche est de continuer à tester toutes sortes de produits, quelles que soient leurs origines, pour vous aider à trouver la bonne extension qui correspondra au mieux à vos attentes.
Enfin, n'oubliez pas la parution de notre dernier hors série en date : ce numéro spécial est consacré à la découverte et l'optimisation de Flight Simulator. Que vous soyez pilote novice ou habitué des cieux virtuels, vous y trouverez de nombreuses astuces et de multiples conseils pour profiter au mieux de votre simulateur favori.

Emmanuel Blanchard

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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 07:41
Simuler n’est pas la réalité !
Bienvenue à bord du Hors Série 24…
 

Le simmer est-il une espèce en voie d’apparition ? Une bête curieuse qui s’enferme face à son écran alors que le soleil brille au dehors ? Ou tout simplement un doux rêveur qui profite de cette formidable chance pour s’évader de manière intelligente ?

Par Emmanuel Blanchard
 

Nous voici déjà en mars 2008, presque un an et demi après la sortie de FS X, quatre mois après celle de sa première extension officielle (Acceleration Expansion Pack, qui n’avait d’accélération que le nom !). Le moins que l’on puisse dire est que la nouvelle mouture de Flight Simulator peine à convaincre les inconditionnels des versions précédentes ! Pourtant, la sortie de cette dixième déclinaison du produit phare de la simulation sur ordinateur semble avoir provoqué de nombreuses vocations – et nous ne pouvons que féliciter les nouveaux arrivants d’avoir franchi le pas.

C’est donc pour eux que nous avons conçu ce hors série. Son objectif : vous aider à mieux profiter de Flight Simulator, et pas seulement de FS X. Car le débutant ou le pilote occasionnel, après quelques circuits de piste virtuels, peut se sentir bloqué, n’osant pas aller plus loin, ou ne pouvant tirer parti de FS à cause des limites de ses connaissances ou de celles, plus techniques, de sa machine. Voilà pourquoi nous passons en revue plusieurs sujets qui devraient rassurer les pilotes timides, voire exciter leur curiosité pour les aider à progresser dans ce loisir. Configuration idéale d’un PC, glossaire des termes barbares à connaître, cours de navigation, visite d’un cockpit virtuel, et enfin présentation des compagnies virtuelles pour expérimenter la joie de voler à plusieurs : si après ça vous n’appréciez pas plus Flight Simulator, alors nous ne pourrons plus grand-chose ! Reste qu’il faut comprendre pourquoi on aime à ce point cette activité de simulation.

Jeu pour adulte ?

 « Encore en train de jouer avec tes avions ? »… Qui n’a pas entendu cette phrase prononcée par un ami, une compagne, des proches, voire des collègues peu compréhensifs (ne riez pas, ça nous arrive tout le temps à la rédaction de Micro Sim) ? En train de jouer, le mot est lâché, et il peut légitimement énerver le pilote virtuel qui vient de passer une heure à démarrer son Airbus et à programmer méticuleusement son Paris-San Francisco dans un FMS récalcitrant. Mais il faut s’y faire : pour beaucoup de monde, la simulation n’est qu’un jeu, au même titre que ceux que l’on trouve sur les consoles de salon ou sur les bornes d’arcades. Même les professionnels s’y mettent : demandez à un vrai pilote de ligne ce qu’il pense de Flight Simulator (à condition évidemment qu’il n’y ait jamais touché), la réponse sera sûrement « bof, ce n’est qu’un jeu ! ». Peut-être, mais quel jeu !

Retournez l’argument en faisant une démonstration auprès de ces néophytes : vous les verrez étonnés par la qualité des graphismes (forcément, c’est ce qu’on voit en premier), par la précision de certaines reproductions d’instruments, par la rigueur des comportements à adopter. La plupart de vos spectateurs sera aisément conquise en quelques minutes !

Virtuel vs. Réel

Attention, il ne faudrait pas commettre l’erreur inverse ! Beaucoup de simmers (pas seulement en aviation, mais en course, en naval…) sont convaincus d’être des pilotes émérites capables de relever tous les défis car « ils l’ont fait dans Flight Sim », « j’ai tant d’heures de vol », ‘je connais bien le 747, j’ai volé dans celui de PMDG »… Le risque de confondre virtualité et réalité est toujours présent. En découlerait une bulle virtuelle, dans laquelle s’isolerait le simmer imprudent, incapable de faire la part des choses entre un loisir – si réaliste soit-il – et une activité professionnelle à risque (ou du moins avec des implications qui dépassent largement celles auxquelles on peut être confronté dans FS).

Un des collaborateurs réguliers de Micro Simulateur, pilote d’hélicoptère breveté, m’avouait récemment qu’il se sentait très mal aux commandes des voilures tournantes de FS. « Un hélico ça se pilote aux fesses, au feeling ! » me répétait-il, regrettant de ne pas pouvoir retrouver ces sensations devant son écran. C’est évidemment une des limites de la simulation, l’adrénaline n’est pas forcément au rendez-vous. Même avec le matériel le plus perfectionné, même à l’aide du simulateur le plus perfectionné, même en se construisant une plateforme sur vérins hydrauliques, on ne ressentira pas la frayeur du pilote piégé dans un cyclone, ni l’appréhension d’un commandant de bord pensant aux 300 vies dont il a la responsabilité alors qu’un de ses moteurs vient de lâcher en approche finale. L’aviation n’est pas la seule à être concernée : quel autre risque dans GTR2 que de devoir rebooter son ordinateur, alors qu’un vrai pilote peut très bien finir dans un fauteuil roulant après une sortie de piste ? Quelle angoisse comparer entre celle d’un adepte de Dangerous Waters et celle d’un vrai commandant de sous-marin alors que le Bip d’une torpille verrouillé retentit ? Dans tous ces cas, la simulation reste un jeu. On ne ressentira jamais devant un écran les vraies angoisses (ou la vraie excitation, ce qui va souvent de pair !) rencontrées dans des situations réelles.

Objectif évasion

Pourtant, objectera-t-on, certains professionnels utilisent aussi des simulateurs. Ainsi les pilotes de ligne voient-ils les heures de vol passées dans ces cabines mobiles validées au même titre que celles passées à 35 000 pieds. Mais il s’agit là de parcours professionnels, où les pilotes jouent leurs carrières et sont notés par leurs pairs. Dans ces conditions, pas question de mettre l’appareil en pause pour aller se servir un café ou répondre au téléphone !

Le vrai plaisir de la simulation se situe dans ce juste milieu entre jeu et activité professionnelle. Il demande de la rigueur et de la discipline, mais limite fortement les risques. Il permet aussi de visiter des sites paradisiaques ou de prendre les commandes d’appareils inaccessibles au commun des mortels. C’est sans doute là que réside son intérêt pour les nombreux adeptes qui rejoignent notre petit clan. Et surtout notre loisir possède un énorme avantage sur beaucoup d’autres activités : il permet de rêver. Alors… rêvons ensemble !

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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 11:50
Tristounette, cette fin d’hiver… Un peu d’évasion ne ferait pas de mal avant le retour d’une météo plus clémente. Afin de patienter, nous vous proposons de partir vite et loin ! Les plus modestes (ou les plus prudents) emprunteront l’un des deux Piper présentés dans ce numéro, le Dakota pour de petits trajets ou le Cheyenne pour des destinations plus éloignées. Pour gagner un autre continent, on misera plus sur la nouvelle collection Airbus de Feelthere/Wilco qui nous permet enfin de traverser les océans. Enfin, les plus aventureux peuvent s’essayer au délicat métier de pilote d’essai avec une nouvelle livraison de X-Plane… voire quitter l’atmosphère à bord d’une vraie nouveauté, le simulateur Space Shuttle Mission. Enfin retour sur le plancher des vaches avec l’un des aéroports les plus redoutés au monde (tellement redouté que 2008 va être le dixième anniversaire de sa fermeture !), la piste 13 de Hong Kong Kai Tak, un défi à relever pour tout pilote digne de ce nom !
Petit constat qui n’engage que son auteur : l’année 2008 s’annonce très différente de 2007 sur le plan de la simulation. L’effet FS X semble s’estomper, alors que FS9 jouit toujours d’une grande popularité et profite encore de multiples nouveautés. Le succès du dernier-né de Microsoft est encore remis en cause par un X-Plane qui gagne chaque mois de nouveaux adeptes. Un succès bien mérité, tant le programme de Laminar Research a gagné en ergonomie au fil des versions. N’hésitez donc pas à nous faire part de vos remarques sur cette trilogie de la simu (FS9/FSX/X-Plane) et à nous expliquer pourquoi vous préférez tel ou tel programme. J’en profite pour vous remercier de vos nombreux courriers (en vous priant de nous pardonner certains délais de réponse parfois élastiques !) et de votre fidélité à Micro Simulateur. Ce magazine est en partie le vôtre, alors n’hésitez pas à participer à notre blog !

Emmanuel Blanchard
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30 janvier 2008 3 30 /01 /janvier /2008 21:19
Ce n’est plus une exclusivité : FS X est lourd, très lourd… Comprenez par là que le simulateur, malgré son premier anniversaire, continue à poser des problèmes de lenteur et une gourmandise en ressource rarement égalée. A moins de posséder une machine dernier cri (et encore !) on risque d’attendre en vain l’augmentation du taux d’affichage. Reconnaissons que le SP1 avait permis quelques progrès en la matière, pour la plus grande joie des utilisateurs. On attendait beaucoup du SP2, et avouons que ce fut la déception - un avis partagé par de nombreux membres de la communauté, à lire votre courrier et à voir les messages laissés sur les forums. Bugs d’affichage (avec ou sans DirectX 10), ralentissements… Difficile de s’accommoder d’une telle situation.
Le pire se produit lorsque des add-ons viennent ajouter à la confusion ambiante. On conçoit qu’un appareil complexe et réalisé avec soin (modèle 3D, textures) puisse jouer sur le taux d’affichage. Mais nous avons pu constater qu’un avion lourd plus une scène lourde plus un utilitaire peuvent rendre FS X totalement inexploitable : deux de nos machines de test on quasiment rendu l’âme suite à des blocages intempestifs dans des vols, des plantages à répétition ou des retours inopinés sur le bureau Windows - pourtant en XP, une solution fiable et éprouvée, du moins le croyions-nous ! Bref, FS X n’a pas fini de nous surprendre, et pas forcément dans le bon sens du terme. Faut-il subir passivement cet état de fait ? Il existe des alternatives : en premier lieu, FS9 continue d’intéresser les pilotes et développeurs, à juste titre, avec un public déjà conquis et toujours fidèle. Mais les nouvelles livraisons de X-Plane et de Flight Gear risque également de faire basculer certains simmers dans leurs camps respectifs. Alors monsieur FS X, il serait temps de réagir !

Emmanuel Blanchard
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