Bonjour,
Ce matin, j'ouvre mon MicroSim devant ma tasse de café au petit déjeuné. Moment paisible de lecture d'un samedi matin.
C'est la seconde fois que je l'ouvre. Je me suis déjà ruée dessus la veille lorsque je l'ai trouvé dans ma boite aux lettres pour lire l'article sur le F14x que j'attendais avec impatience. Cet avion est une grosse part de rêve pour moi, il est sur ma Top liste de futurs achats.
Donc, je commence ce matin ma lecture par l'édito. Et là, je bondis ! 100% des lecteurs sont des hommes ?! Mince alors !! Je n'ai pas répondu au sondage parce que... j'avais autre chose à faire et je me disais que vous recevriez suffisamment de réponses pour avoir une idée de votre lectorat. Mais là, je me dis zut ! Ce n'est pas possible qu'il n'y ait que des hommes vous lisent. Déjà, y-a moi. Et je suis persuadée que je ne suis pas la seule mais que, comme moi, les femmes n'ont pas vu l'intérêt ou pas eu le temps de répondre au questionnaire. J'espère que cette affirmation dans votre édito en aura fait bondir plus d'une et que vous recevrez quelques sondages qui rétabliront un petit peu la vérité quand à vos lectrices. Je n'imagine pas être la seule.
Pendant que j'y suis, à vous écrire, je vais vous parler un peu de moi, pour que vous connaissiez un peu plus ce que j'espère ne pas être : votre unique lectrice.
J'ai 43 ans. J'ai acheté les premiers numéros de votre journal en librairie au tout début et je me suis très vite abonnée. A l'époque, je venais de m'acheter mon premier ordinateur et j'avais déjà passé des heures à lire le manuel de vol de FS3 ou 4 qui trainait dans la bibliothèque d'un oncle. Piloter, c'était un vrai rêve, mais hélas inaccessible financièrement. Alors, en attendant ma première machine, je me remplissais la tête d'images virtuelles et j'apprenais les rudiments de la navigation.
J'ai débuté avec FS5.1 et j'ai passé des heures dessus.
Quelques années plus tard, ma situation ayant changé, j'ai levé le pied et stoppé mon abonnement. Je me suis mariée, j'ai eu un enfant et d'autres préoccupations.
Et puis en 2006, en attendant mon avion pour un voyage en Equateur, mon regard est tombé sur le dernier MicroSim. Je l'ai acheté. Et le virus m'a repris. Le réabonnement a suivi.
Dès mon retour, j'ai acquis FS2004 et j'ai appris à améliorer mon FS en ajoutant régulièrement de nouvelles scènes et de nouveaux avions que je trouvais sur le net.
Ce qui m'a toujours attirée, c'est la dimension "touristique" du jeu, et il m'est souvent arrivé de me rendre virtuellement à un endroit et d'être déçue de ne pas y trouver les reliefs ou monuments qui auraient du s'y trouver. Alors j'ajoutais, et j'emmenais ma fille sur mes genoux faire du rase motte entre les pyramides, survoler le Haut-Koenigsbourg, passer sous la Tour Eiffel...
Au bout de quelques années, je me suis lancée dans le vol en réseau pour découvrir une nouvelle façon de voler, plus cadrée et plus rigoureuse. Et suite aux recommandations d'un ami, je suis entrée chez Littoral Airlines. La compagnie m'offrait la possibilité de voler sous ses couleurs sur n'importe quelle machine, n'importe où dans le monde, sans contraintes. Le vol en Liner n'était pas trop ma tasse de thé. Les longs vols sur de gros avions ne correspondaient pas à mon emploi du temps et je les trouvais ennuyeux en réseau. Mais j'ai participé à plusieurs "Tours" VFR et IFR. Je ne les ai pas tous terminés pour des contraintes de temps, donnant la priorité à ma vie de famille. Pas moyen de faire "pause" sur un vol en réseau.
J'ai du relever le pied depuis quelques mois suite à des soucis de santé qui ont changé mes priorités du moment. Mon manche a pris la poussière et même si je restais abonnée, je ne lisais plus complètement les MicroSim. Mais j'ai fait l'acquisition de FSX récemment, après avoir longtemps fait de la résistance à cause de tous mes add-ons FS2004. Devant changer de machine, c'était l'occasion d'essayer. Mais je ne l'ai pas encore installé. Il est là, sur mon bureau, il attend son petit copain qui va le rejoindre très bientôt : le F14. J'en ai une version sous FS2004 et ça scotch les copains de ma fille quand ils passent à la maison. Ils ont vu le manche, ils m'ont suppliée de leur montrer.
J'ai trouvé un autre attrait à la simulation : c'est une école d'exigence et de patience. C'est un excellent support pour dialoguer avec les enfants et c'est extrêmement formateur. Alors je vais plus endosser le rôle d'instructeur que de pilote dans les prochains mois, même si je vais me garder du temps pour faire voler ce F14 aux quatre coins du monde.
Pour en revenir aux femmes dans la simulation, personnellement je n'ai jamais croisé d'autres femmes sur le réseau Ivao. Et le fait que j'en sois une a souvent provoqué la curiosité des mes collègues pilotes. J'ai souvent eu droit à des "avions observateurs" qui se mettaient à orbiter autour de moi pendant mes vols (assez gênant d'ailleurs...) ou a des contacts de pilotes sous n'importe quel prétexte. Quand j'établissais un plan de vol qui finissait dans un lieu en France qui n'était pas sous contrôle, 15mn avant mon arrivée, la Tour s'allumait et s'éteignait après mon passage. J'ai toujours trouvé ça très sympathique, même si des fois, ça m'obligeait à suivre la procédure à la lettre (moi qui croyait y échapper.... :-))
Voilà un petit aperçu d'une lectrice que votre magazine contribue à faire rêver depuis des années.
Longue vie à vous.
Merci à vous pour ce portrait de lectrice tout à fait sympathique. En simulation comme dans les aéroclubs, les femmes ne sont certainement pas majoritaires (5% de la population des pilotes privés, selon la Fédération), mais souvent les plus passionnées. L’anecdote que vous racontez sur le contrôle en réseau me rappelle une « Nuit la plus courte » (manifestation autour du vol de nuit organisée annuellement pour les aéroclubs) d’il y a quelques années. Curieusement, les tours de contrôle étaient beaucoup plus réactives quand je prenais le micro ! Comme quoi entre virtuel et réalité les analogies ne manquent pas.