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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 05:47

La sortie du très controversé Cliffs of Dover le mois dernier (voir p. 50) a mis en évidence les limites d’un système de distribution des logiciels. Le programme, livré rempli de bugs et visiblement non finalisé, a déchaîné la colère des premiers utilisateurs. Or parmi les réponses des responsables de ce lancement prématuré, on pouvait lire « il faut acheter les premiers exemplaires, car l’argent ainsi récolté servira à bonifier le produit final ». Cet argument, nous l’avons déjà maintes fois entendu… Et il ne tient pas. Lorsqu’un consommateur acquiert un produit, il est en droit de pouvoir l’utiliser immédiatement et conformément aux recommandations du fabricant. Ce n’était absolument pas le cas de la première livraison de CoD, heureusement corrigée dans les 72 heures. Nous comprenons aisément qu’un tel programme soit complexe et exige du temps (donc de l’argent) pour être peaufiné. Mais pour éviter les problèmes, CoD aurait du adopter un autre système de distribution.

Prenons deux exemples, DCS : A-10C et Rise of Flight. Le premier a été vendu en précommande, et chaque acheteur de la version définitive recevait une version Beta. L’acheteur devenait ainsi testeur, en toute transparence, et obtenait la garantie de profiter en fin de compte d’une mouture commerciale sinon parfaite (aucun logiciel ne l’est !) au moins propre et stable. Dans le deuxième cas, la livraison standard de RoF était limitée en nombre d’appareil, les développements du programme étant ensuite assurés par la vente des packs d’avions supplémentaires. Ces deux méthodes devraient se généraliser dans le monde de la simulation – et du logiciel en général. La dématérialisation (disparition des supports CD/DVD au profit des canaux de téléchargement) favorise les mises à jour et les contenus complémentaires, à condition toutefois que le client soit correctement informé. C’est pourquoi nous attendons impatiemment des informations sur Microsoft Flight, futur successeur de FS X, qui devrait justement baser son modèle économique sur ces nouveaux modes de consommation. Il va falloir changer nos habitudes !

 

Emmanuel Blanchard

 

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